Nouveau PTZ 2016 : on fait le bilan !
Plus d’emprunteurs éligibles, des montants revalorisés, des durées de remboursement réaménagées… Au 1er janvier 2016, le prêt à taux zéro évolue et ouvre de nouveaux horizons aux primo-accédants ! Professionnels de l’immobilier, que faut-il retenir du nouveau PTZ ?
L’augmentation des plafonds de ressources
Le bénéfice du prêt à taux zéro, pour rappel, est réservé aux futurs emprunteurs dont les ressources se situent sous un certain plafond, apprécié en fonction de la composition de leur foyer (célibataire, couple sans enfant, etc…) et de leur zone géographique de résidence (A, B1, B2, C).
Ce principe fondateur ne change pas. Toutefois le nouveau PTZ 2016, appuyé par un financement public évalué à 2,1 milliards d’euros, élargit légèrement les plafonds de ressources pour y inclure toujours davantage de foyers éligibles, en vue d’englober « la majorité des locataires » selon le gouvernement. Aujourd’hui plus que jamais, un négociateur avisé aura donc soin de s’enquérir des ressources d’un acquéreur potentiel dès la première entrevue, ne serait-ce que pour intégrer dans sa recherche la possibilité de bénéficier ou non d’un PTZ.
Les nouveaux plafonds en quelques exemples :
Un couple avec deux enfants, pour bénéficier du PTZ, peut désormais gagner jusqu’à 74000€ par an en zone A (+ 2000€). Les familles les plus gagnantes sont toutefois celles qui résident dans les agglomérations moyennes des zones B1 et B2 : le plafond, pour ces deux secteurs, atteint désormais respectivement pour ce même foyer 60000€ (+ 8000€) et 54000€ (+ 6000€).
Une quotité revalorisée
Jusqu’en 2015, le prêt à taux zéro pouvait représenter au maximum entre 18 et 26% du montant total du crédit immobilier, en fonction des zones. Bonne nouvelle pour les agences immobilières et leurs clients : le nouveau PTZ 2016 autorise désormais une quotité maximale de 40% dans tous les secteurs, et ce pour du logement neuf ou ancien, sous réserve que le montant total du crédit ne dépasse pas un certain plafond. Au final, les sommes théoriques pouvant être empruntées via le PTZ connaissent donc une revalorisation importante : un couple sans enfant pourra désormais emprunter sans intérêt jusqu’à 75600€ en zone B1 (soit une opération de 189000€ au maximum) ou 84000€ en zone A (soit un prêt total de 210000€).
Un réaménagement des durées et différés de remboursement
Le PTZ 2015 prévoyait cinq profils d’emprunteurs, avec des durées d’amortissement comprises entre douze et vingt-cinq ans, mais aussi un différé du début de remboursement – aucune mensualité à payer pendant une certaine période – pour trois d’entre eux.
Seuls trois profils subsistent désormais, et tous donnent droit à un différé : l’option la plus rapide est celle d’un PTZ sur vingt ans, assorti d’un différé de remboursement pour les cinq premières années. La seconde possibilité est de souscrire un PTZ sur vingt-deux ans, avec cette fois un différé sur dix ans. Il est enfin envisageable, pour les plus modestes, de bénéficier d’un PTZ sur vingt-cinq ans avec l’absence de tout remboursement pendant pas moins de quinze ans !
Le PTZ « ancien » étendu à tout le territoire
Depuis le 1er janvier 2015, le PTZ peut être accordé pour le financement de logements anciens nécessitant de gros travaux de rénovation, sous réserve que ces derniers représentent au moins 25% du coût total de l’opération. Seules 5920 communes de moyenne importance étaient cependant éligibles jusqu’à maintenant à ce dispositif, lequel n’a remporté en conséquence qu’un succès mitigé. La nouvelle version 2016 étend ce PTZ ancien à l’ensemble du territoire, y compris dans les plus grosses agglomérations : un point qui pourrait vite devenir un argument décisif aux yeux d’un acquéreur potentiel !
Plus qu’un simple relooking, le nouveau PTZ 2016 étend son champ d’action de façon significative et pourrait, au cours de l’année à venir, favoriser un nouvel afflux de primo-accédants dans les agences.